Dans le cadre des prises en soins au CMPEA du Tampon, un atelier thérapeutique d’équithérapie est proposé aux enfants du Centre.
Ils étaient 3 ce lundi matin à participer à l’atelier d’équithérapie au centre Poney Marmailles de la Ravine des Cabris. Les trois enfants rencontrent des difficultés sociales et familiales qui nuisent à leur développement et à leur scolarité. Certains sont en familles d’accueil, un autre souffre d’un mutisme extrafamilial… Autant de situations complexes à gérer par le Dr Gaël Leroy et son équipe du CMPEA du Tampon.
Déroulement des ateliers
Tous les lundis, les enfants sont accueillis à Poney Marmailles par la monitrice d’équitation et encadrés par les soignants du service de pédopsychiatrie. L’objectif de la thérapie avec le poney (ou cheval) est de permettre un réaménagement psychique grâce à des expériences corporelles et relationnelles ajustées au stade de développement psychomoteur et psychoaffectif du patient. Les séances ne sont pas des moments d’acquisitions équestres ni de loisirs mais des temps d’accompagnement thérapeutique qui sont prescrits par le médecin. Dans un cadre rassurant et contenant, les enfants vont d’abord commencer par le pansage de l’animal, puis apprennent à l’approcher ; une certaine confiance s’installe alors. Le travail se poursuit à pieds, à la longe ou à cheval. L’atelier se termine toujours par une verbalisation autour d’un goûter partage avec les soignants accompagnateurs. La thérapie dure de 6 mois à un an et réunit les enfants une fois par semaine pendant quelques heures.
Aller vers un mieux-être
La thérapie assistée par le cheval est un projet de soins thérapeutique réalisé en petits groupes. Mise en place par les soignants et médecins du CMPEA du CHU, cette médiation novatrice très présente en France et en Europe porte déjà ses fruits. Les patients, âgés de 8 à 10 ans travaillent la relation avec l’autre, le contact et la sensibilité : les soignants constatent une grande amélioration des comportements chez les enfants. Cet accompagnement thérapeutique privilégie l’« être avec » et non le faire. L’enfant peut aller ainsi vers une meilleure compréhension de son monde intérieur et par là-même de sa relation à l’autre.
« Ne parlant pas, il ne juge pas, il ne renvoie pas l’individu à sa différence. De plus, il ne le réduit pas à son symptôme mais le considère comme une personne à part entière ».